Bedouins tsouin tsouin

Retour du desert, crames (tony), deshydrates, les fesses torturees mais un beau souvenir en poche. Ces 3 jours dans le desert du thar furent apaisants et eprouvants. Tot le matin nous avons donc rejoint en jeep nos deux guides bedouins, vetus de bleu et turbans sur la tete (des schtrumpf quoi), et nos 4 futurs potes les dromadaires. On nous prete des turbans, vert fluo, et nous voila partis pour le desert. La journee commencera par une ceuillette de fourrage et l'avant gout de la torture d'etre assis sur un chameau. Nous marcherons donc toute la journee aux cotes des bedouins, ceuillant des petites pasteques trainant par ci par la. Il fait super chaud, aucune idee de la temperature, on ne transpire pas, aussi tot la sueur apparait aussitot elle s'evapore. Tout ce que nous savons est que nous perdons de l'eau, les 40 litres d'eau en bidon planques sur nos bestioles descendent rapidement. C'est la que je maudis les milliers de litres perdus quand je laisse couler l'eau en me brossant de l'eau. Aux heures les plus chaudes, midi-3h, on s'arrete de marcher, on se pose a l'ombre bouillante sous un pauvre buisson et on observe Matar et Bilal qui nous font le traditionnel chai, le the indien. Alors voici la recette on fait chauffer de l'eau avec un peu de lait (en poudre dans le desert), on y rajoute le the, des tous petits bouts de gingembre (je vous raconte pas, 10 jours qu'on tourne a ca) et si on veut un peu de canelle. Delicieux, doux pour la george et bien meilleur que notre eau bouillante. Ils nous feront la cuisine, on ramassera quelques bouts de bois...voici un peu une journee dans le desert. Marcher, manger et dormir. Le soir on a dormi dans des dunes sous un ciel magnifique. Parlons des dromadaires puisque vous semblez assez interesse par eux. Tout d'abord "chameau" est devenu notre insulte supreme ! Ca pue, ca pete, ca rotte... c'est une bombe puante sur quatres pattes avec une bosse. Tu crois que dans le grand air du desert les odeurs ne t'atteignent pas, et bien c'est rate ! Leur bouche est en putrefaction continue et les effluves ont failli nous renverser plus d'une fois de notre selle. Mais bon, ils sont essentiels a notre survie, ils portent sans broncher nos corps fatigues, notre eau, nos couvertures et nos pommes de terre. Yann a failli tomber lorsqu'il a voulu monter sur Babou, mais c'est un veritable Laurence du desert et a pu maitriser sa monture. Le desert c'est le calme plat, la journee. Le soir on fait de la lutte avec Matar, on s'amuse avec les bousiers, on fait des combats de pouce qui ont fait hurler de rire nos bedouins. Par contre, on a fait une petite erreur. On a prete notre lampe a manivelle a Bilal. Comme un enfant durant deux heures il s'amusera avec, tentera vainement d'eclairer les etoiles, nous eblouiera des qu'il nous adressera la parole. A la fin du periple nous lui offrirons, il la kiffait vraiment trop et puis il etait si mignon a tout eclairer. Voila ce que furent nos trois journees dans le desert. La joie de prendre une douche fut enorme, 3 jours que le sable nous collait a la peau, 3 jours que nous n'avions pas changer nos fringues blanchis par le sel. Retour a la civilisation et repos dans notre hotel a 30 centimes d'euros par personne la nuit. On va essayer de trouver du poulet, ca nous manque la bonne viande, profitez bien de vos entrecotes et continuez a nous ecrire. A la prochaine les franchouillards !