Du sable plein les dents.

On est au laos !!!

Ca nous aura coute un peu plus cher que le passage d Inde au Nepal mais le processus reste le meme. Il suffit d avoir une table et des sous pour les passer dessous. Et pouf. Trop facile. Enfin le trop facile nous aura quand meme pris du temps et retarde plus que de raison. Surtout qu on a du pioncer une nuit de plus au bord du Mekong. Cote laos cette fois. Parce que les papiers de l assurance n etaient pas tout a fait pres. Par papiers de l assurance, il faut comprendre : "Stickers avec le logo de AGL", le AGF du Laos. Et c est tout. On aurait colle un auto collant MAIF ou GAN sur nos motos que ca aurait ete pareil.

Enfin bon, on est bonne poire, on dit trop rien, de toute maniere on parle pas le Lao et notre interlocuteur fait mine de ne pas parler tres bien anglais. Ou tout simplement ne parle pas tres bien anglais.

Le Laos, c est comme la thailande. Mais en moins developpe et en communiste. Qui a dit que ca pourrait etre lie ? Du coup quand notre premiere etape annonce 200 petits kilometres ca nous fait doucement sourire et on prend notre temps pour partir. Seulement, qui dit moins developpe, dit route en moins bon etat. Quand il y a des routes. Si le fait de n avoir qu une route nous facilite la vie et nous evite de nous perdre a chaque croisement, en revanche le fait que sur 200 km cette route compte 150 km de piste nous retarde peniblement. Nous nous sommes retrouves avec nos petites 135 sur des route qui ne devaient connaitre que les bus, les poids lourds et les 4x4. Jusqu a nous. Maintenant la route numero 3 qui serpent a travers la jungle Lao connait aussi la petrolette tracant dans le sable, la petrolette enfoncee dans des marres de boue asseq profondes pour recouvrir le pot d echapement, la petrolette a terre apres un arret sur sol pentu et glissant, en gros, la petrolette joyeuse. Une journee de 9 heures de route harassantes ou on aura appris ce que signifie le mot jungle, ou on aura du attendre que la route se construise devant nous avec des bulldozers finissant de terrasser avant que l on puisse passer. Une journee ou on aura mange plus de sable que de nouilles, et une journee qui se finira par une arrivee glorieuse de notre part, dans une mignonette guesthouse habitee de touristes apretes et sentant le parfum, completement recouverts de boue et de poussiere. on s est sentis oblige de laisser un pourboire a la femme de menage qui allait devoir nettoyer notre chambre. Mais on ne l a pas fait.
Le probleme du laos et de son etat de developpement, c est qu il y a peu d endroit ou dormir. Peu d infrastructures touristiques. Du coup, on est obliges de se farcir les villes a touristes qui concentrent pleins de petits blancs comme nous. Enfin pas tout a fait comme nous. La plupart n ont qu a monter dans un bus, regarder le paysage ou dormir, selon leur choix, et se laisser conduire tranquillement sur les longues distances qui separent les pieges a occidentaux. Nous, quand 300 km separent deux villes, on est obliges de les faire d une traite si on ne veut pas passer la nuit abrites sous une feuille de bananier a manger du lezard grille et a boire de l eau boueuse de torrent. Du coup le Laos nous vaut aussi des journees penibles ou on ne fait que rouler dans des paysages verts valonneux et fameux. Meme si ca a l air chouette dis comme ca, c est plutot crevant. Du coup, a cette heure, on est dans une ville classee au patrimoine mondial de l unesco ou les restos profitent de ce statut pour se foutre de la gueule des clients et facturer des plats microscopiques a des prix astronomiques. A moins que les francais, durant leur periode de colonisation, aient amene en plus des tractions citroen, de l architecture et de la petanque, le concept de nouvelle cuisine.

Au passage, on refait une tentative de commande de visas pour le vietnam, avec photos en couleur cette fois. Mais vu nos gueules sur les photos d identite on s attend encore a un retour negatif. On en saura plus mercredi. Vous aussi.

Tchouss