25 décembre 2006

C est Nouel !!!

Il est temps de rattraper le temps perdu. Ca fait plus d une semaine qu on a rien raconte de notre periple, meme pas une photo ! Et pourtant il s en est passe des choses. Alors autant se mettre a jour maintenant sinon on y arrivera plus !

Aux dernieres nouvelles qu on vous avait donne, nous partions du Laos pour gagner le Cambodge en passant par la Thailande. Question de papier. On a pas pu passer du Laos au cambodge directement. On a donc parcouru pas mal de kilometres dans une plaine chaude et aride (non, c est pas pareil !). Le retour en Thailande a ete apprecie. Un pays ou on trouve tout et ou on a deja ses reperes finalement ca ne fait pas de mal. Il nous aura fallu 4 jours pour arriver a la frontiere du cambodge. Entre temps, on aura pas passe une matinee sans devoir aller dans un garage pour reparer ceci ou cela. Pascal son bloc moteur (eh oui, encore...), ma fourche, et pleins d autres trucs. A la frontiere comme d hab, ca se passe pas de maniere ideale. Un bref apercu en arrivant le soir nous laissait pourtant entrevoir de bonnes choses. Les motos pouvaient passer au Cambodge, sans rien avoir a payer cette fois. On passe tout de meme une nuit a la frontiere pour ne pas se retrouver en rade de l autre cote a la nuit tombee. C est le lendemain que tout revient a la normale. Il s avere qu on ne PEUT PAS passer les motos. Toujours pour la meme raison. Les papiers ne sont pas a notre nom. Et la, pas de porte de derriere. Pas de douaniers a corrompre, pas d agence de voyage qui pourrait faire des faux papiers pour un prix exhorbitant. Rien. Deja qu on a pas pu aller au Viet-Nam a cause de ces motos, ca commence a user. On allait quand meme pas sauter un autre pays. On a donc fait faire nos visas cambodgien, mis nos motos en pensions a l hotel et pris un bus pour les temples d Angkor.
Le Cambodge, recemment sorti de sa guerre civile, se devoile le long de la route. Il y a 150 km a peine a parcourir pour aller a Siem Raep, la ville qui se situe a cote des temples d Angkor. Et il faut 5 a 6 heures pour y aller tant la piste est defoncee. Tous les ponts ont exploses et la DDE locale a mis en place des contournements pour pouvoir passer les rizieres. Le pays parait encore plus pauvre que le Laos, sans doute l est il. Tout est crade sur le bord de la route. On est mal assis parce qu on a pris un billet par nous meme et non pas en passant par une agence de voyage. On occupe donc les places restantes. Tony s en sort le plus mal. Quand Pascal et moi sommes assis tout a l avant, sans place pour les jambes (du tout) mais une belle vue (le pare-brise est a 1 metre de nous), Tony se retrouve assis sur un strapontin dans l allee centrale, a cote d un irlandais insupportable, rachitique bavard qui sait tout sur tout et qui est l ami de tout le monde. Enf***. Ainsi, au bout de 6 heures de chaos et de cahots, apres etre passes devant des panneaux "Interdit de creuser", pour cause de terrain mine, apres un apercu de ce qu est le Cambodge, nous arrivons, de nuit a Siem Raep.
D un coup, la route est bitumee (quand je dis d un coup, c est pas une image. D un metre sur l autre on passe d une piste defoncee a une super route). D un coup, la route est eclairee. D un coup la route est propre. D un coup la route est bordee de batiments en dur, de brique et de beton. Et de marbre. En effet, si on s attendait bien sur a tomber dans une ville touristique beneficiant de la proximite des temples et jouissant de ce fait de l argent amene par les touristes, on ne s attendait pas a ce qu elle soit aussi grande. Le bus traverse un quartier ou la route est bordee par une vingtaine de palaces qui n ont rien a envier a ceux de Las Vegas. Ils sont en plus decores d une multitude de guirlandes pour noel qui leur donne un aspect encore plus majestueux. C est le luxe qui cotoie la misere, et sans vouloir passer pour des humanistes au grand coeur revoltes contre les horribles inegalites de notre mercantile societe, ca nous choque un peu. On apprendra plus tard que le prix des chambres va de 300 dollars a 2000 dollars. La plus petite chambre represente un mois de notre budget. Alors imaginez de que ca represente pour un cambodgien !
La premiere journee a Siem raep sera pour nous une journee de reperage. Il nous faut trouver une nouvelle guesthouse car celle ou le bus nous a depose est loin de tout et aussi chere qu au centre ville, il nous faut ensuite voir pour les temples, moyens de locomotions et autres tracas de la vie quotidienne. Une serveuse du bar qui deviendra notre taverne a Siem Raep nous apprend que l entree des temples est a 20 dollars la journee ou 40 pour trois jours. Ah oui, precisons aussi, pour souligner le fait que Siem Raep est AU Cambodge mais n est pas LE Cambodge, qu on ne retire que des dollars pour que le touriste n qit pas d effort de conversion a faire !. Il faut de surcroit payer 10 dollars par personne pour beneficier d un Tuk Tuk qui nous ballade entre les temples toute la journee. On a deja pas fait le Taj Mahal en Inde parce qu on le trouvait cher, alors ona decide de prendre trois jours aux temples quitte a zapper le reste du Cambodge. de toute maiere il faudra revenir dans le coin, on a pas fait le Viet Nam. On s en sort pas trop mal au niveau des negociations et on trouve un Tuk Tuk qui nous balladera trois jours durant du lever du soleil au coucher du soleil pour 4.5 dollars par tete et par jour.
Le premier jour de visite des temples on est donc debouts a 4 30 pour aller aux temples a 5 00, bien decides a rentabiliser ces fichus 40 dollars. Et meme si le prix est excessif, on ne regrette rien. Oh non rien de rieeennnnnn... Meme si les temples ne sont pas mages par la vegetation comme on s y attendait, meme si les temples ne sont pas du tout habites par des moines comme on s y attendait, meme si les temples ne sont pas deserts comme on sy attendait. C etait grandiose. Les batiments sont gigantestques. De religions et d epoques differentes il y en a pour tous les gouts. Meme envahis par les japonais (qu on execre desormais quand ils sont en troupeaux de touristes irrespectueux et bruyants), qui sont devenus l objet d un reportage photo pour nous, les temples nous devoilent des coins deserts. Il nous est impossible de rester groupes et chacun part visiter a droite a gauche. C est le paradis du photographe (l appareil photo de Tony fait de plus en plus mine de lacher ! C est la nouvelle serie de l hiver. Lachera ? Lachera pas ?). Il serait trop long de raconter ce que c etait. Les photos seront plus loquaces que moi. Sachez juste que les moines qui sont dans les temples sont la pour les photos. Ils posent avec les touristes en faisant blue style, tiger ou magnum. Pour ceux qui ne comprennent pas, regardez Zoolander. Apres nos trois jours de visite des temples on se paye un aller retour jusqu au Tonle Sap, le lac central du Cambodge, dans l espoir d aller sur un village flottant. Mais les bateaux demandent 10 dollars par personnes... Touriste = pompe a fric. Pour beaucoup c est vrai. Il y a des cars de japonais entiers qui y vont. Les Cambodgiens auraient tort de se priver, il y en a qui peuvent payer. Mais pour les "petits budgets" comme les notres, c est redhibitoire.
Ainsi, nous avons repris le bus en sens inverse et pour moitie prix, retraversant la campagne cambodgienne, nou rappelant si besoin etait, que le luxe affiche de Siem Raep n etait vraiment pas representatif de ce pays. Nous sommes arrives une nouvelle fois en Thaialande pour le 24 en fin d aprem. Hier.
On a fait nos emplettes au marche geant qui est a la frontiere. C est quand meme noel, et il faut celebrer ca. La dinde aura ete des cuisses de poulet au BBQ, achetees au marche, le champagne de la biere Chang, avec du Sangsom en digestif, et la buche des paquets d Oreo !! Grandiose. Mais moins que les cadeaux. En amis de toujours, devoues et soucieux du bien etre de ses comperes, nous nous sommes offerts les cadeaux les plus pratiques du monde ! Tony a offert a Pascal 12 paires de chaussettes, cadeau utile a la communaute qui pourra de nouveau respirer ! Il aura pense a moi en m offrant une paire de lunettes de soleil, je pourrai de nouveau ouvrir les yeux sur ma moto. J avais ruine les dernieres en m asseyant dessus. Des vraies RayBan a 3 euros, j avais la rage. Pascal quant a lui s est fait fort d aider Tony a progresser dans ses efforts pour attraper du poisson en lui offrant une canne a peche, et ... un club de golf pour moi... Merci merci... Me suis venge en lui achetant un set de cles et de tournevis qui pese un peu. Deja qu il se plaignait que son sac soit trop lourd. Et pour Tony, l harmonica le plus grand du monde, pour lequel il faut quatre mains et deux bouches pour jouer. J exagere. Voila, vous en avez surement pas grand chose a faire de la liste exhaustive de nos cadeaux mais ca nous a bien fait rire.
Maintenant, on part pour les plages du sud de la Thailande pour aller feter dignement, ou pas, le nouvel an avec les pieds dans l eau et du sable partout en siroptant des cocktails en short de bain. Mouhahah. La vie est horrible.
Merci au passage pour ceux qui nous ont souhaite un joyeux Noel des hier. Joyeux Noel a vous aussi !!!!

Les photos seront postees quand Pascal et Tony seront reveilles. Amis insomniaques, saluts !

21 décembre 2006

Quizz Cambodge

Attention les nazes !! Comme vous ne le savez surement pas - du moins pas tous - nous sommes au Cambodge depuis quelques jours, a visiter les temples d Angkor. Les levers successifs a 5 heures du matin nous ont laisse le temps de cogiter au nouveau questionnaire. Donc pour le plus grand plaisir de tous et surtout pour un nouveau cadeau qui dechire sa race voila les 10 questions qui vont bien :
  1. Quels sont, par ordre alphabetique, les pays frontaliers avec le cambodge ?
  2. Quelle est la periode des moussons ? (a un mois pres)
  3. Combien d annees a dure la guerre civile ?
  4. Quel est le prix pour un pass de trois jours pour les temples d Angkor ?
  5. Pourquoi les boudhas d Angkor Wat sont ils decapites ?
  6. Citez le nom des 4 portes d Angkor Thon.
  7. Quelle monnaie retire-t-on dans les distributeurs d Angkor ?
  8. Quelle est la particularite des moines boudhistes vetus de blanc ?
  9. Quel est le comble d un cambodgien ?
  10. Combien de kilometres a t on parcouru en moto depuis que nous les avons achetees ?

Avant que vous ne vous lanciez sur vos ordis, encyclopedies, livres d ecoles et autres sources d informations, rappelons que seront selectionnes les trois premiers a repondre correctement aux 9 premieres questions et que la derniere question - dite d estimation - servira a les departager.

Bientot un post sur la suite de notre parcours. Parce qu on a pas mal de trucs a raconter et de photos aussi.

13 décembre 2006

And the winner is....

Salut a tous, apres mure reflexion et moultes discutailles entre nous, nous avons decide de decerner le prix du grand jeu concours du Laos (et ceci malgre quelques fautes). En effet personne n'a reussi a repondre correctement a toutes les questions du quizz.
voici tout d'abbord les bonnes reponses.

1 Quelle est la capitale du Laos ?
>>> Vientiane
2 Quel est le taux de change de la monnaie locale, avec l euro ?
>>> 12 600 kips
3 Quel est le prix d un paquet de Marlboro ici ?
>>> 13500 k (et 2000 k pour un paquet local, ca fout les boules hein...)
4 Quelle est la biere "officielle" du pays ?
>>> la Beerlao
5 Comment dit on "bonjour" au Laos ?
>>> Sabaidee
6 Quel musicien a donne son nom a une plaine du pays ?
>>> Jean michel Jarre, pour la Plaine des Jarres (un peu d'humour ca fait pas de mal)
7 Quel est le nom Lao de la silure (poisson chat) du Mekong ?
>>> Pa beuk
8 Que represente la couleur orange des tuniques des moines boudhistes ?
>>> sixième chakra du corps humain (mais les autres reponses ont etes considerees comme juste)
9 Donnez l article et la loi du code penal Lao qui oblige la presse Lao a suivre la ligne politique et a faire la propagande du parti ?
>>> L’article 4 exige de la presse d'«informer, faire la propagande, défendre la ligne et la politique du Parti, les lois de l’État».
10 Quelle la longueur moyenne d un poil de barbe de Tony ?
>>> a ce jour, 3,2cm

Et donc le grand gagnant est.....John.S, pour son nombre de bonne reponses, son acharnement, et son assiduite.
Il se verra donc offrir un MAGNIFIQUE tee shirt Beerlao, tres rependu ici, qu'il pourra voir des que la photo du tee sera faite.
Allez, soyez pas trop jaloux, et felicitation au gagnant.

et la suite de nos enmerdes

A commencer par le post "COUP BAS" ci dessous.

Tout d'abord je tiens a rappeler a nos fideles lecteurs, les conditions de ce pays magnifique qu'est le Laos: Quasiment pas d'electricite. Jamais d'eau chaude, et quasi jamais de douches. 6 jours sans se laver. Avec cette couche de crasse, de poussiere et une odeur nauseabonde, on ne fait plus qu'un avec nos motos. J'aime la moto. On sens la route, le vent, tu bouffe la poussiere, on se penches dans les virages, personellement il n'y a pas de meilleur facon de profiter du voyage. Bref, Yann est donc revenu de Ponsavanh et nos reservoir sont a nouveau pleins. Foutu vietnam, la tristesse nous envahis de le laisser derriere nous parceque les montagnes pointues en "limestone" annoncaient un pays fabuleux. On the road again. Lors de notre arret de midi on tombe sur un suisse, en velo, charge de 35kg de bagages qui partait sur une route de montagne que nous connaission deja. Le pauvre on lui annonce avec le sourrire que pour ces 86km nous avons mis 5h voir plus. Il faut tout simplement etre malade pour faire ca en velo ! Tony en profite pour graisser sa chaine dans un garage, mais le malheureux a failli amputer Yann en laissant tomber sa moto et casse sur le coup sa poignee de frein avant. Deja qu'il freinait pas beaucoup, la question se pose maintenant: survivra-t-il ? On roule, on trace la route, toute la basse court du laos essaye de mettre fin a sa vie en se jetant sous nos roues. Allez y, on creve la dalle ! Le paysage change de maniere drastique, sec, pinedes et grandes valees. On avance bien et le soleil couchant baigne les champs et rizieres dans une lumiere doree. Par ci par la des feux qui grignotent doucement l'herbe sechee. La nuit tombe et Tony se plaint de quelques bruits louches sur sa becane. Il suffit de 20km de cotes et virages pour l'arreter net. Piston bloque, serrage du moteur, catastrophe et ennemie numero 1 du motard ! Il fait nuit, les camions nous frolent et semblent en avoir rien a foutre de nous trois au bord de cette route paumee. 40km a la prochaine ville, mais putain quelle galere, impossible a bouger une moto avec ces montees raides ! Yann, ex-scout, mais toujours scout dans l'ame se doit d'avoir toujours 20m de cordes sur lui. La mission est claire, tracter Tony dit l'orniere sur 40km. J'ajoute tout ca sans lumiere ou presque puisque les deux motos survivantes apres leur chutes ont les phares defonces. C'est partis. La nuit n'as jamais ete aussi sombre et je n'ai jamais vu de ciel aussi etoile. Tony n'est plus qu'un pantin en ombre chinoise sur sa moto, ses longues jambes s'agitent, et se balacent pour ne pas perdre l'equilibre ou foncer dans Yann qui est couche sur le reservoir pour ne pas cabrer et se retourner. La route est infinissable mais belle, accompagnee tout au long des yeux ecarquilles des laos qui on du mal a croire a ce spectacle que nous offrons. Des lumieres au fond de la vallee, deux lits nous attendent, moi je dors parterre, toujours pas de douche.
Au reveil on trouve un garage. Tony a vraiment explose son piston et ils n'ont pas les pieces de rechange. On a de nouveau plus de sous, pas assez pour payer le mecano a qui j'offre ma gourde, et juste assez pour foutre la moto sur un bus direction Vientiane. Ma moto commence a montrer des faiblesse, ca sens l'enmerde a plein nez mais on me rassure que j'usqu'a Vientiane ca ira. A 15h depart d'un bus, hissage de moto sur le toit. On the road again, Tony monte dans le bus gratos. Et la, des sifflements, des claquements, le bus a deja pris de l'avance, ma moto, ma foutue moto me lache. Serrage et Tony part tout seul Vientiane ! Alors que depites Yann et moi repetons le scenario de la veille, a attacher ma moto et pour parcourir 90km cette fois ci une petite voix timide "Mais vous faites quoi ?". C'est Tony, nous n'avions pas vu le bus qui s'etait arrete au prochain tournant pour une pause repas. Tout s'arrange, la chance dans la malchance n'est-ce pas, et une deuxieme moto sur le toit du bus. Yann continue tout seul et prend de l'avance alors que nous deux sommes installes sur des sacs de riz a manger des patates douces et a regarder le paysage splendide defiler devant nous. Le bus est une fusee dans la nuit et on arrive a Vientiane. Toujours sans les sous, on nous offre le remorquage et la place assise, la chance, mais pas la moindre trace de Yannosch. Que fait-il? Panne d'essence ? Fort probable. Il n'as pas son sac avec lui et se l'imagine qui dort dans un fosse sans rien juste son casque pour reposer sa tete, le vrai routard quoi. Moi je l'envie, les galeres moi je dit y a rien de mieux. Le lendemain vers on le retrouve et nous explique qu'il a pu avoir des sous et dormir dans un blede a 150 bornes de la capitale, il faisait trop sombre et la route etait trop dangereuse. Il est tombe en rade comme prevu mais il est de nouveau en securite avec nous. Les motos sont reparees apres 10h de bouleau et on reviens en Thailande aujourd'hui, direction le Cambodge, le pays des mines antipersonneles et des temples a la Indiana Jones. Les photos de chats sont un petit cadeau pour mon Amandine et une grosseuh bise a tout le monde.
Perrin

12 décembre 2006

Le Laos, episode deux.

Ok, a partir de la, je reprend les rennes. Nous voila donc partis pour Nong aet, tout motive par le passage au Vietnam qui se rapproche de nous, et apres une descente infernale des cretes, dans le froid, l'humidite des nuages et le vent glacial qui nous geles toutes les parties du corps qui ne sont pas emitouflees sous trois couches "sales" de vetements, nous atteignons enfin une petite plaine au nom de .... . Desormais, seulement 50km nous separent vietnam, et deja les paysages se font differents. C'est donc peu de temps apres que nous arrivons a la frontiere, la tete haute dans nos affaires plus sales que celles d'un rugbyman apres un match d'un mois de decembre (les rugbyman comprendrons) et sentant l'homme a dix metres a la ronde. Des notre arrivee, on s'apercoit vite que le Vietnam est un pays plus riche que le Laos, etant donne la difference entre les deux postes de douanes. Puis vient le premier echange avec les douaniers du Laos pour essayer de passer nos jolies motos ; et ceux-ci se montrent pas trop difficiles, puisque qu'ils nous demandent de voir avec l'ambassade du Vietnam si le passage leur convient ou non. Pascal file du cote vietnamien sans meme avoir montrer son visa (et avec la moto s'il vous plait) et revient quelques minutes apres en disant que c'est bon, qu'il nous faut juste un papier d'exportation des douanes du Laos. A ceci, les douanier commencent a froncer les sourcils et s'en suit un petit coup de fil aux collegues vietnamien. La reponse ne se fait pas attendre : pas possible. Pascal refile alors une deuxieme fois de l'autre cote, pour confirmer les premieres indications du douanier, et revient environ une heure apres le visage depite...la sentence est tombee, pas moyen de passer sans un "permis international de transport" qu'il est possible de faire selon les dires d'un interprete Lao a Phonsavan a 130 km plus dans les terres. La, 4 problemes se posent. Le premier est que nous n'avons plus de sous, ou tres peu, (a peine 120 000 kips) le deuxieme est que nous n'avons plus d'essence, ou tres peu (environ...rien), le troisieme est que nous ne pouvons pas retirer a Nong aet, il n'y a pas de banque, d'ATM ou autres bureaux de change. Et le quatrieme, et non des moindre, est que nous devons quitter le Laos avec les motos avant le 14 decembre (question d'exportation) et revenir en Taihlande avant le 01/01/2007 sous peine de 90.000 bath d'amende payable en 10 jours, sous peine de prison!!! La, a tout vous dire, on est bien dans la merde...mais c'est que le debut. Nous choisissons donc d'en envoyer un de nous trois a Pon savan, pour retirer de l'argent et voir si il est possible d'obtenir ce foutu permis. C'est Yann qui au lever du jour, part avec 60 000 kips pour faire un peu d'essence, et nous laisse moi et Pascal, avec 14 000 kips. Systeme "D" oblige on elabore des plans avec Pascal pour se faire de l'argent sur place (genre convoyer en moto deux Anglais coince a 15 km de la frontiere) mais tous tombent a l'eau. En attendant Yann, on decide de jouer les faux reporters journalistes, pour photographier les gars de la M.A.G (assos qui demine et deterre les bombes lachees par les amricains au Laos) car il se trouve qu'ils ont un bureau dans le village ou nous sommes. Surprit, ils acceptent de nous enmener sur un champ de deminage (il faut dire qu'on a super bien jouer les journalistes avec nos cretes barbes et fringues qui puent...hum hum). Juste avant de partir, Yann revient de Pon savan avec de mauvaise nouvelles pour les permis, mais avec de l'argent. C'est tout les trois que nous nous retrouvons donc au milieu d'un champ a moitie brule, a environ 15 m de la route, avec une dizaine de Laos qui defrichent, brulent et s'activent sur un terrain presque vierge. On parle un peu, s'informe et la question :y-a t'il des bombes sur ce terrain vient tres vite ( c'est pas le tout de causer, on veut du scoop, de l'exeptionnel quoi) et la ils nous amenenent au milieu du champ, et creusent...creusent...un peu a gauche...nan...a droite...non...ah...voila : UNE BOMBE. Bon la, forcement, on etait super detendu, genre on en a vu d'autres, on est reporter, mais ca fait super bizarre quand meme, ils nous disent qu'ils la feront peter dans 2 jours, mais qu'avant ils evaqueront un perimetre de securite de 200 m...bah ouais mais nous on est a 1 metre de la bombe. M'enfin voila, on parle encore un peu et on s'en va. Le lendemain matin, on s'en va pour Nam kahn, a mis chemin entre nous et Vientiane, la decision a ete prise la veille, on retourne en Taihlande.
Sur ce, je laisse mon camarade Pascalou vous conter la suite de cette merveilleuse histoire qui je vous l'assure est encore haute en rebondissement, alors ne quittait pas on revient dans un instant.














Coup bas


























Je vais me le faire.
Aucun doute la-dessus. Ca fait deja deux ou trois fois que je gagne. Y a pas de raison que cela ne continue pas. Je le rattrape deja.
En plus il doit etre un poil stresse la. Vu la gamelle qu il s est mange hier, c est bien normal. L ami Pascal a tente un saut avec sa becane. Ca faisait une journee que l on tracait sur la piste devant nous amener a Pak Xeng. Ca nous permettait de couper pour rejoindre la route numero 1. 84 km annonces. On a bien passe Pak Xeng, mais pas de route 1. On a pas du tourner ou il fallait. Pascal aurait vu une route de terre qui montait sur la gauche. Peut etre que c etait la. Nous on a trace tout droit comme des gros couillons. Maintenant l heure a bien tourne et on est toujurs pas sorti de cette maudite piste. Alors on peut bien s accorder trois petites minutes de plaisir. Donc Pascal El Cascador va tenter un petit saut sur cette petite surelevation de la route dans ce petit virage. Les appareils photos sont prets pour immortaliser l evenement. Et le contraire aurait ete dommage. Pascal accelere, Pascal approche de la bosse, Pascal est sur la bosse, Pascal tire sur son guidon avec l espoir illusoire de voir une de ses roues se lever, Pascal ne saute pas, Pascal est derriere la bosse, Pascal n arrive pas a prendre le virage et Pascal... disparait dans le fosse qui borde la route !!! Mais Perrin prend le relais. La ou un etre humain normal se serait casse trois bras, nous ne trouvons qu un Perrin sans une egratignure. La ou un etre humain normal aurait devale la pente vertigineuse qui se trouvait de ce cote de la route, nous ne trouvons qu un Perrin retenu par un epais feuillage et par des bambous, qui auraient empale n importe quel etre humain normal. La ou une moto d etre humain normal aurait voile sa roue, perce son reservoir, arrache tous les cables electriques et le pot d echappement, la moto de Perrin n a a se plaindre que d un phare tordu...
Je vais me le faire. Je vais l avoir a l usure. Il fatigue, ca se sent dans ses trajectoires.
La nuit precedente n a ete ni longue ni confortable. Ca l use ca. On a roule toute la journee sur la piste. Il etait evident que nous etions perdus mais nous entretenions l espoir de retomber sur la 1 plus loin que prevu. Au bout de 3 heures, on n avait meme plus idee de l endroit ou nous pouvions nous trouver. Et ce n etait pas notre carte routiere, qui va de Shangai a Bali qui allait pouvoir nous etre d une grande aide. C etait deja pas mal qu elle indique la route 1. Du coup la nuit est tombe sur nos pauvres tetes. On a roule encore pendant trois heures. Perdus, reperdus et rereperdus, nous sommes arrives dans un village ou on nous indique, n Lao, une direction potentielle. On y a pas eu le meme succes que de jour. A la lumiere du jour, chaque village traverse nous faisait imaginer ce qui arrivait au GI venus liberer la France en 44, tout les gamins accourent au bord de la route pour nous saluer, les adultes arretent leur travail pour nous sourire - et non pas pour se moquer de nous, avant que les mauvaises langues fourchues de viperes ne parlent eheh. Enfin, apres que Tony ait visite toutes les ornieres des pistes Lao une a une, et que je me sois envole apres avoir roule dans deux ou trois nids de dinde (c est comme un nid de poule, mais en plus gros), nous avons retrouve la route 1. Dans la mesure ou nous ne savions pas du tout a quel niveau de la route nous nous trouvions, nous avons prefere nous arreter sur le bord de la route pour bivouaquer apres avoir traverse quelques villages endormis.
Il est mort. ca fait deux attaques qu il repousse mais la prochaine est la bonne.
La journee suivante nous fait rouler sur la route 1. On l a bien merite. Quelques kilometres apres l endroit ou nous avons dormi, un panneau nous gratifie d un magnifique : "We are proud to have tigers here". On craignait de se faire bouffer par les insectes en s endormant et on apprend qu on a dormi au milieu d une zone peuplee par des tigres en se reveillant. Mieux vaut ca, si on avait su la presence des tigres avant, il n est pas sur qu on aurait bien dormi. Au passage, pour plus de securite, on avait adopte un papillon domestique. Georges. Comme le yeti, sauf que c est un papillon. Il repondait a son nom et obeissait aux ordres. Au final, on l a laisse la bas. Y avait plus de place sur les motos. Au final, sans vraiment comprendre pourquoi (on comprendra le pourquoi quelques jours apres mais ce n est pas dans la periode que je dois rediger), on est retombe sur la route 1 beaucoup plus tot que prevu, ce qui nous fait beaucoup de kilometres a parcourir. Notre budget est limite faute d abondance de banques dans ce pays. Nous economisons donc l essence en se faisant de grandes descente de plusieurs kilometres en roue libre. C est la que Pascal et moi nous livrons a des courses de pilotages effrenees auxquelles Tony ne peut participer car son frein avant etant toujours un peu serre (par on ne sait quel miracle), il se retrouve derriere en 15 metres a peine. Les deux premieres manches ont tourne a mon avantage apres nous avoir fait passer pour des tares lors des traversees de villages ou les gosses nous saluaient, un brin interloques par ces etrangers qui passaient en position aerodymamique sur leur moto roulant sans bruit a la vitesse folle de 30 km/h. La troisieme manche se passe en debut d aprem. Cette fois ci ce n est plus du bitume mais un sol en terre parseme de gravier qui le rend glissant. Pour pimenter le tout des camions empruntent la route en sens inverse mais le pourcentage de la montee ne leur permet que du 10 km/h. Pascal a pris de l avance. Mais j arrive a le rattraper. Dans ce virage, c est sur, je le double. Ca y est, je lui fais l exterieur. Mais ? Le pleutre, il me fait une queue de poisson pour m empecher de passer. Scandale ! Et voila son sac, attache a l arriere de sa moto, qui se rapproche dangeureusement de mon guidon. Impact. L inevitable arrive, ma poignee d embrayage s accroche a une de ses lanieres. ca me devie, je pars sur le bas cote. Ma roue chasse dans les cailloux. Je me vautre. Adieu Viet Nam, Cambodge et autres contrees, adieu plages thailandaises et thailandaises en maillot, adieu oreos generiques, adieu Georges, mon voyage s arrete ici... Ah ben non. je m en tire avec quelques egratignures et une chtite foulure du pouce droit, et une moto un poil deglinguee. Pitain. C est meme pas de ma faute.
Pour finir ma periode, nous continuerons a rouler jusqu a la nuit tombee pour arriver, creves, a la ville de Nam Noen ou nous ne trouverons qu une petite guesthouse ou la temperature de la douche nous dissuadera de nous y tremper longuement.
Pansement, dodo.