13 décembre 2006

et la suite de nos enmerdes

A commencer par le post "COUP BAS" ci dessous.

Tout d'abord je tiens a rappeler a nos fideles lecteurs, les conditions de ce pays magnifique qu'est le Laos: Quasiment pas d'electricite. Jamais d'eau chaude, et quasi jamais de douches. 6 jours sans se laver. Avec cette couche de crasse, de poussiere et une odeur nauseabonde, on ne fait plus qu'un avec nos motos. J'aime la moto. On sens la route, le vent, tu bouffe la poussiere, on se penches dans les virages, personellement il n'y a pas de meilleur facon de profiter du voyage. Bref, Yann est donc revenu de Ponsavanh et nos reservoir sont a nouveau pleins. Foutu vietnam, la tristesse nous envahis de le laisser derriere nous parceque les montagnes pointues en "limestone" annoncaient un pays fabuleux. On the road again. Lors de notre arret de midi on tombe sur un suisse, en velo, charge de 35kg de bagages qui partait sur une route de montagne que nous connaission deja. Le pauvre on lui annonce avec le sourrire que pour ces 86km nous avons mis 5h voir plus. Il faut tout simplement etre malade pour faire ca en velo ! Tony en profite pour graisser sa chaine dans un garage, mais le malheureux a failli amputer Yann en laissant tomber sa moto et casse sur le coup sa poignee de frein avant. Deja qu'il freinait pas beaucoup, la question se pose maintenant: survivra-t-il ? On roule, on trace la route, toute la basse court du laos essaye de mettre fin a sa vie en se jetant sous nos roues. Allez y, on creve la dalle ! Le paysage change de maniere drastique, sec, pinedes et grandes valees. On avance bien et le soleil couchant baigne les champs et rizieres dans une lumiere doree. Par ci par la des feux qui grignotent doucement l'herbe sechee. La nuit tombe et Tony se plaint de quelques bruits louches sur sa becane. Il suffit de 20km de cotes et virages pour l'arreter net. Piston bloque, serrage du moteur, catastrophe et ennemie numero 1 du motard ! Il fait nuit, les camions nous frolent et semblent en avoir rien a foutre de nous trois au bord de cette route paumee. 40km a la prochaine ville, mais putain quelle galere, impossible a bouger une moto avec ces montees raides ! Yann, ex-scout, mais toujours scout dans l'ame se doit d'avoir toujours 20m de cordes sur lui. La mission est claire, tracter Tony dit l'orniere sur 40km. J'ajoute tout ca sans lumiere ou presque puisque les deux motos survivantes apres leur chutes ont les phares defonces. C'est partis. La nuit n'as jamais ete aussi sombre et je n'ai jamais vu de ciel aussi etoile. Tony n'est plus qu'un pantin en ombre chinoise sur sa moto, ses longues jambes s'agitent, et se balacent pour ne pas perdre l'equilibre ou foncer dans Yann qui est couche sur le reservoir pour ne pas cabrer et se retourner. La route est infinissable mais belle, accompagnee tout au long des yeux ecarquilles des laos qui on du mal a croire a ce spectacle que nous offrons. Des lumieres au fond de la vallee, deux lits nous attendent, moi je dors parterre, toujours pas de douche.
Au reveil on trouve un garage. Tony a vraiment explose son piston et ils n'ont pas les pieces de rechange. On a de nouveau plus de sous, pas assez pour payer le mecano a qui j'offre ma gourde, et juste assez pour foutre la moto sur un bus direction Vientiane. Ma moto commence a montrer des faiblesse, ca sens l'enmerde a plein nez mais on me rassure que j'usqu'a Vientiane ca ira. A 15h depart d'un bus, hissage de moto sur le toit. On the road again, Tony monte dans le bus gratos. Et la, des sifflements, des claquements, le bus a deja pris de l'avance, ma moto, ma foutue moto me lache. Serrage et Tony part tout seul Vientiane ! Alors que depites Yann et moi repetons le scenario de la veille, a attacher ma moto et pour parcourir 90km cette fois ci une petite voix timide "Mais vous faites quoi ?". C'est Tony, nous n'avions pas vu le bus qui s'etait arrete au prochain tournant pour une pause repas. Tout s'arrange, la chance dans la malchance n'est-ce pas, et une deuxieme moto sur le toit du bus. Yann continue tout seul et prend de l'avance alors que nous deux sommes installes sur des sacs de riz a manger des patates douces et a regarder le paysage splendide defiler devant nous. Le bus est une fusee dans la nuit et on arrive a Vientiane. Toujours sans les sous, on nous offre le remorquage et la place assise, la chance, mais pas la moindre trace de Yannosch. Que fait-il? Panne d'essence ? Fort probable. Il n'as pas son sac avec lui et se l'imagine qui dort dans un fosse sans rien juste son casque pour reposer sa tete, le vrai routard quoi. Moi je l'envie, les galeres moi je dit y a rien de mieux. Le lendemain vers on le retrouve et nous explique qu'il a pu avoir des sous et dormir dans un blede a 150 bornes de la capitale, il faisait trop sombre et la route etait trop dangereuse. Il est tombe en rade comme prevu mais il est de nouveau en securite avec nous. Les motos sont reparees apres 10h de bouleau et on reviens en Thailande aujourd'hui, direction le Cambodge, le pays des mines antipersonneles et des temples a la Indiana Jones. Les photos de chats sont un petit cadeau pour mon Amandine et une grosseuh bise a tout le monde.
Perrin

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Yo ma poule, je crois que c'est de loin le meilleur post. ya pas d'image mais tu racontes super bien. vos galères me font envie et alala ça doit etre bien rock'n'roll en bécane avec des viets dans les rizières. Porte toi bien et faites bien attention à vous !

Anonyme a dit…

Merci pour les Félides...
Ton Amandine.